Champs numériques

Jeudi 02 Juillet – Vendredi 03 Juillet

Petites Œuvres Multimédias et Web-documentaires :
Une autre approche du documentaire

GRAPH-AFFA3 CHAMPS NUMERIQUES

Un moment unique de rencontre, d’échange et de mise en relation entre professionnels, acteurs de la photographie, étudiants, lycéens et public.
 

En 2012, répondant à un intérêt croissant du public pour les nouvelles formes de créations artistiques liées au numérique le Graph, en invitant à Carcassonne une dizaine d’artistes européens en pointe dans ce domaine, donnait naissance au premier festival d’arts et de cultures numériques de la région associant arts numériques et patrimoine : Mai numérique.

En parallèle, en octobre 2013 développant sa partie enseignement /formation le graph, associé à l’agence Hans Lucas créé le seul diplôme universitaire européen formant à la photographie documentaire et aux écritures transmédias.

Fort de deux années d’expérience dans ce domaine, et au vu des retombées générés par cette formation, nous proposons dans le cadre du festival CONTRECHAMPS, deux journées consacrées aux nouvelles formes de présentation de documentaires : les Petites Œuvres Multimédias et le Web-documentaire

Ces journées se basent sur des temps forts partagés entre rencontres, projections et lectures de portfolios. Nous souhaitons ainsi faire découvrir des projets atypiques, des écritures différentes en photographie documentaire et des manières différentes de les donner à voir mais également créer des échanges sur les travaux proposés sous forme de tables rondes réunissant un professionnel, plusieurs photographes, des étudiants. Tout au long de ces deux journées seront projetées, en continu ou au cours d’une soirée spéciale, des projets photos, vidéos et petites œuvres multimédia. Nous voulons aussi donner la possibilité au public de rencontrer des auteurs photographes et que ceux-ci puissent échanger sur leur travail.

Cette première partie du festival CONTRECHAMPS se déroulera au cœur de la Bastide associant ainsi patrimoine et une approche innovante du documentaire, venant en complémentarité des projections programmées en fin de semaine au cœur du château comtal.
Eric Sinatora,
Directeur du Graph


 

Programmation

Les installations

  • La Cabine – Christine Bouteiller et Nicolas Bole
  • Siga Siga – Mathilde Lalle

 

Projections

  • Diffusion des P.O.M.
    (Petites œuvres multimédia) et retour sur 10 ans de P.O.M.
  • Léonora Baumann
  • Présentation des webdocumentaires produit dans le cadre du Diplôme Universitaire « Photographie documentaire et écritures transmédia »
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Rencontres Pro

Lecture de Portfolios
  • Véronique de Viguerie (Agence Getty –Paris)
  • Clément Debeir (Agence Sapiensapiens – Toulouse)
  • Wilfrid Estève (Studio hans lucas / association RUP FreeLens- Paris)
  • Sandra Fastre (association RUP FreeLens – Toulouse)
  • Erick Gudimard (Ateliers de l’Image – Marseille)
  • Ulrich Lebeuf (Agence MYOP – Paris / DA de MAP – Toulouse)
  • Dominique Roux (Galerie Château d’eau – Toulouse)
  • Virginie Terrasse (Studio Hans Lucas – Paris)
Masterclass
  • Ulrich Lebeuf (Agence MYOP – Paris / DA de MAP – Toulouse)
  • Virginie Terrasse (Studio Hans Lucas – Paris)

programmeCN


 

Halles Prosper MONTAGNE

cabine

La Cabine

Installation vidéo itinérante
projet de webdocumentaire
Christine Bouteiller et Nicolas Bole

Contribuez à la création vidéo-web-sonore du Mémorial du Téléphone avant son inéluctable disparition.

Parmi vous, y a-t-il quelqu’un pour sauver Edith ?

Il y a du changement dans La Cabine. Nous avons été hackés.
Souvenez-vous : depuis 2 ans La Cabine recueille vos histoires de téléphone. En 2014, elle s’est invitée à Mai Numérique dans le Carcassonnais pour une nouvelle collecte, mise en ligne en décembre : http://fr.padlet.com/LaCabine/Cabinedelavent

Puis quelqu’un a pénétré nos serveurs et a pris possession des vidéos de La Cabine. On a cru à une blague mais à force, on a fini par y croire. Le pirate s’appelle Edith et son histoire est dingue : elle dit s’être réveillée un matin dans un monde sans téléphone. Pas dans le passé, non. Edith s’est réveillée en 2015 chez elle, mais dans un monde parallèle où le téléphone n’a jamais existé. Un monde qu’elle appelle : Tabula Rasa.

Edith a cru devenir folle. Et puis elle a trouvé comment entrer en contact avec nous, de manière parcellaire et codée. Maintenant Edith, de l’autre côté de la vitre, remue ciel et terre pour que l’on assure son lien avec Notre Monde. Car de ce lien dépend sa santé mentale… Et la nôtre ?

Edith nous met en garde : si à Tabula Rasa le téléphone n’a jamais vu le jour, dans Notre Monde il est près de s’éteindre. Pas les smartphones, non (quoique… votre doudou technologique est-il toujours dans votre poche ?). Mais parmi toutes les fonctions de ces mini-ordinateurs, l’une d’elle est de moins en moins utilisée notamment par les jeunes générations : la fonction qui permet de transmettre la voix.

Le téléphone, quoi.

Fini, avec nous autres. Nous sommes les ultimes survivants d’un monde qui tourne autour du téléphone. Parmi nous : les derniers nés sans internet, sans textos, sans facebook.

On n’y avait jamais pensé comme ça et Edith non plus, avant sa mésaventure. Contre toute attente, malgré tous ses désagréments, le téléphone lui manque. La chaleur des voix à distance, les émotions électriques. Sa disparition est comme une perte d’humanité.

Du 2 au 4 juillet, nous allons tenter de mettre en place une communication publique avec Edith pour créer ensemble un Mémorial du Téléphone, lieu de réflexion documentaire loufoque et poétique, qui restera après nous. Edith nous guidera dans cette création collective, autour de la question :

Le téléphone a disparu : qu’est-ce qui vous manque ?
Nicolas Bole & Christine Bouteiller

visuelSigaSiga
 

Siga Siga

Installation Sonore Déambulatoire
Mathilde Lalle

En 2013 l’artiste part en Septembre et octobre, en Grèce. Fondamentalement intéressée par la façon dont les individus construisent leur identité, leur environnement de vie et leur rapport à l’autre ; elle s’y rend pour partager le quotidien de personnes ayant décidé de quitter les villes pour vivre à la campagne, à cause de la situation économique du pays. Ce phénomène sociétal d’exode urbain est en effet massif : 600 000 grecs ont déjà fait ce choix.

En se rendant sur place, elle a voulue tenter de mieux comprendre ce phénomène en le vivant elle-même de l’intérieur. Elle a ainsi réussi à rencontrer une douzaine de familles dont elle a partagé l’existence pendant quelque temps. Son questionnement principal était de savoir si ce choix fait au départ par la force des choses amenait des changements bénéfiques dans la vie des personnes.

Quand elle vivait avec ces gens, Mathilde Lalle a réalisé de nombreuses prises de sons de leur quotidien ainsi que leurs témoignages. A partir de cette matière sonore, elle a créé l’installation Siga Siga, sous forme d’un parcours contenant dix points d’écoute, correspondant chacun à sa rencontre avec une personne.
En invitant le spectateur à se déplacer physiquement d’un point à un autre, le parcours se fait l’écho de l’expérience qu’elle a vécue. Les sons que l’on peut entendre au fur et à mesure des zone d’écoute durent de plus en plus longtemps et les dispositifs dans lesquels l’artiste invite le spectateur à s’installer sont de plus en plus confortables. Le spectateur commence debout à écouter à un casque fixé au mur, dans une forme très muséale et termine allongé sur un lit, dans une situation qu’il ne connait presque que chez lui, à ceci près qu’ici un paysage sonore émane de l’oreiller. Petit à petit, son corps et son esprit se relâchent.

En effet, Mathilde Lalle a souhaité axer son travail sur le constat que le choix de ce personnes de quitter les villes leur a permis d’expérimenter un nouveau rythme, les amenant progressivement à respecter davantage leurs besoins personnels. Siga Siga, expression grecque qui signifie littéralement Doucement Doucement, est dans toutes leurs bouches. Cette dynamique nous amène à questionner les habitudes inconscientes que nos sociétés nous poussent à adopter.

Le dispositif développé par l’artiste propose au spectateur une vision singulière de la crise en Grèce et en Europe. Il permet de découvrir les quotidiens et les chemins singuliers des personnes qu’elle a rencontrées, en vivant une forte expérience sensible. Siga Siga invite à prendre un temps pour soi.

Mathilde Lalle
A mi-chemin entre les arts plastiques, le théâtre, la musique et la vidéo, le travail artistique de Mathilde Lalle s’inscrit dans une réflexion autour de l’hybridation des pratiques et la place du spectateur dans la réception et la vie des œuvres d’art. Prenant en compte la société créatrices d’images et de modèles dans laquelle nous vivons, son travail utilise le plus souvent les technologies numériques afin de poser la question de la place de l’humain, de l’intime, de la construction de soi, dans le monde que tous les jours nous construsons.

Née en 1986 à Poitiers, Mathilde Lalle s’oriente pour ses études vers le département arts plastiques de l’Université de Toulouse. Elle développe en parallèle une pratique de la musique, de la danse et du théâtre, qu’elle trouve le moyen de lier via l’utilisation des technologies numériques. Elle est diplômée en 2009 par un Master professionnel Création Numérique, suite à une recherche théorique et plastique suer ces questions, notamment par le biais d’un stage au Centre National des Ecritures du Spectacle de Villeneuve-lez-Avignon.
Elle expose ses vidéos et installations depuis 2007 dans de nombreux lieux d’art dans les régions toulousaine, languedocienne et poitevine, mais aussi à l’échelle nationale et en Espagne, notamment en partenariat avec Mathilde Murat, sous le nom de collectif ma~ ou ave l’association patch_work, arts émergents.
En effet, elle fonde en mai 2010 cette association avec Mathilde Murat, ayant pour but le développement de projets dans le domaine des arts contemporains, des arts numériques et de l’hybridation des pratiques artistiques. Cette structure a vocation à produire, diffuser et questionner les arts émergents, afin de proposer à la région toulousaine une plate-forme d’expérimentation, de recherche et de médiation dans ce domaine. Elle permet de rassembler des artistes et des techniciens de divers disciplines autour de projets artistiques, dont Morphée, reconnu par le RAN (Réseau Arts Numériques européen, piloté par le Centre des Arts d’Enghien-les-Bains) ou A.S.A.P, lauréat de l’appel à projets Expérimentation Culturelle- Maison de l’Image de la Ville de Toulouse. Mathilde Lalle dirige en 2013 l’évènement de diffusion Emergences à Toulouse. Patch_work lui permet également de concevoir des cycles d’ateliers pédagogiques, faisant ainsi le lien entre son intérêt pour la création artistique et son investissement militant dans le milieu de l’éducation populaire.
Depuis octobre 2009, Mathilde Lalle a également été assistante de diffusion pour éOle, collectif de musique active, intervenante dans le cadre du Master professionnel Création Numérique de l’UTM, formatrice en arts plastiques dans le cadre du BPJEPS Animation Culturelle des CEMEA Midi-Pyrénées, formatrice BAFA, directrice d’Accueils Collectifs de Mineurs, réalisatrice de vidéos de promotion indépendante pour des spectacles intervenante indépendante en arts plastiques et en danse traditionnelle occitane, vacataire en arts plastiques pour l’Education Nationale, médiatrice pour le Théâtre Garonne et chargée de production pour la compagnie le GdRA.


 

CCI Carcassonne

Don Bosco Ngangi est une école et un orphelinat qui accueille 3000 enfants, victimes directes ou indirectes des conflits régionaux. C'est dans le gymnase de l'orphelinat qu'ont eu lieu les célébrations de la journée de la Femme : d'abord une messe, puis le défilé et les spectacles des filles-mères. Goma, centre Don Bosco Ngangi, mars 2015. //Photographies à ne pas utiliser hors-contexte.
 

Mères avant d’être femmes

Exposition photographique
Léonora Baumann

Dans le Nord-Kivu, une province de la République Démocratique du Congo appauvrie à l’extrême par 20 ans de conflits armés, près d’un quart des filles de 15 à 19 ans ont déjà donné la vie (sur base de l’Enquête Démographique et de Santé 2013/2014). Viols de guerre, relations forcées ou pré-maritales, une fois enceintes, ces jeunes filles sont souvent rejetées par leur communauté et chassées par leur famille. Alors que la maternité est un important rite de passage pour la femme congolaise, si celle-ci est hors union, elle devient source de déshonneur pour toute la famille.
A Goma, différentes structures aident les filles-mères aux cas les plus graves: extrême pauvreté, procédures engagées contre les «bourreaux», ou nécessité d’une reconstruction physique et psychologique. La maison Marguerite, gérée par l’ordre catholique de Don Bosco, accueille chaque année deux douzaines de filles, les loge, les éduque, et leur donne accès à une formation professionnelle dans le but de les émanciper. A l’hôpital Heal Africa, un programme de jour apprend la couture et l’artisanat à des filles et femmes ayant été victimes de viols.
Ces activités permettent à ces mères adolescentes de se reconstruire, de retrouver une communauté, et finalement d’être préparées aux contraintes d’une nouvelle vie de femme dans la société congolaise.
Il y a une chose à laquelle Leonora Baumann n’a jamais renoncé en grandissant : Son appétit pour les histoires. Rapidement, les entendre ne suffisait plus, et son intérêt a évolué vers le témoignage, la compréhension, et la construction de celles-ci.
Elle réalise sa première histoire en bas de sa porte, à Bruxelles, après son diplôme en photographie et arts visuels. Elle commence à photographier un jongleur de rue, Hicham, et finit documenter l’équilibre précaire de sa vie pendant plus d’un an. Un jour dans l’ambiance joyeuse d’une ambassade squattée par lui et ses amis, l’autre au service des urgences après que Hicham ait été tabassé.
Cette alternance entre joies et malheurs de la vie quotidienne se retrouve dans les projets suivants de Leonora au Maroc, en Inde, en Pologne, ou encore en Turquie où elle a suivi les protestations de Gezi Park en 2013.
En 2014, elle complète son cursus avec un diplôme en photographie documentaire et écritures transmedia, et fait un stage dans un quotidien à Kinshasa, RDC. Elle commence au même moment plusieurs projets personnels et travaille également pour plusieurs ONGs et médias internationaux, à Goma et dans la capitale.

Elle travaille actuellement sur la condition de la femme en RDC, et plus particulièrement sur les filles mères et la maternité.

Travaux de commande : PAM, UNHCR, MSF, BBC, Radio France, le JDD, Duzy Format (Gazeta Wyborcza), Le Potentiel, Newcomer (The Bulletin), Cafebabel, EMAJ Magazine.
Prix et festivals : Prix POM du festival MAP (2012), Coup de cœur du JDD du grand prix étudiant Paris-Match (2014), Coup de cœur du festival MAP (2014), projection durant le mois de la Photo (2014).

DU
 

Légion

Exposition photographique
Caroline Thirion

Caroline Thirion, actuellement étudiante du DU « Photographie documentaire et écritures transmédia » présentera une série photographique réalisée à la Légion étrangère de Castelnaudary.

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